SEIZIEME REMEDE:
0 malade qui te plains de l'ennui! La maladie suggère le respect et la piété qui sont le plus important et qui sont très bien dans la vie sociale humaine. Parce qu'elle sauve l'homme de l'autosatisfaction qui le conduit à la sauvagerie et à la cruauté. Parce qu' avec le mystère de:
l'âme qui désire le mal et se trouve dans l'au¬tosatisfaction provenant de la santé et du bien-être ne ressent pas le respect envers les nombreux liens de fraternité qui le méritent. Cette âme n'entend pas les infortunés et les malades qui désirent la piété et la tendresse. Chaque fois que cette âme est malade; l'homme com¬prendra son impuissance et sa pauvreté; il respectera ses frères avec les attentions qu'ils méritent. Il ressentira le respect envers les frères qui viennent lui rendre visite ou l'aider en éprouvant la tendresse humaine. Cette ten¬dresse provient de la compassion qu'il faut avoir envers les infortunés, et de la pitié qui est une de très bonnes qualités de l'Islam; il les compare à son esprit qui sera pitié et tendresse; il aidera s'il peut, du moins, il invoquera Dieu, ou encore il rendra visite pour se renseigner sur sa santé, ce qui est "sunna" du point de vue de la Sharia; il gagnera une récompense.
DIX SEPTIEME REMEDE: 0 malade qui te plains de ne pouvoir faire de bonnes actions à cause de la maladie! Remercie. C'est la maladie qui t'ouvre la plus sincère de bonnes actions. Bien que la maladie fasse gagner sans cesse des récompenses au malade et à ceux qui sont chargés de lui pour Dieu, c'est le moyen aussi très important de l'acceptation de la prière.
Oui, s'occuper des malades procure récompense pour les gens de foi. Demander aux malades de leurs nouvelles, leur rendre visite -mais à con¬dition de ne pas les ennuyer- cela fait partie de la Noble Sunna, c'est une expiation des péchés. Il y a dans le Hadith: "Demandez les prières des malades; leurs prières sont acceptées." Surtout, si le malade fait partie des proches parents, en particulier si c'est le père ou la mère, les servir est une importante adoration et une très bonne action. Satisfaire le coeur des malades et les soulager, cela a la valeur d'une importante aumône. Heureux soient les enfants qui, en satisfaisant les cœurs de leurs père et mère au temps de leur maladie où leurs cœurs sont tristes, gagnent leurs bonnes prières. Oui, face à la tendresse de ses père et mère, qui est une vérité très estimée dans la vie sociale, même les anges applaudissent en disant: "Ainsi l'a voulu Dieu, que cela soit béni!" devant la vision de si louables vertus, qui montrent la bonne attitude, la hauteur de l'humanité de ce bon enfant-là qui réplique avec le parfait respect et la tendresse propre à l'enfant au moment de leurs maladies. Oui, ce qui ra¬mènera à rien la souffrance de la maladie, ce
sont les plaisirs qui viennent de la tendresse, de la pitié et de la compassion.
L'acceptation de la prière du malade est une question importante. Je priais depuis trente ou quarante ans pour la guérison d'une maladie nommée rhumatisme articulaire. J'ai compris que la maladie est donnée pour la prière et qu'elle devient elle-même la prière; c'est-à-dire, comme la prière n'annule pas la prière, j'ai com¬pris que le résultat de la prière est pour l'au-delà; (Note) quant à la maladie, elle est une sorte de prière, en comprenant son impuissance avec la maladie, le malade se réfugie auprès de la cour divine. C'est pourquoi bien que je fasse la prière de guérison depuis trente ans, comme ma prière n'est pas acceptée apparemment, il ne m'est pas venu à 1' esprit d'abandonner la prière. Car, la maladie est le temps de la prière; la guérison n'est pas le résultat de la prière. Sans doute, si l'Etre Absolu, le Sage et le
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(Note) Oui, bien qu'une partie des maladies soit la cause de l'existence de la prière; si la prière cause l'inexistence de la maladie, la suppression de celle-ci risque de mettre fin à la prière, ce qui ne doit pas être.
Miséricordieux, donne la guérison, Il le fait avec sa générosité. De plus, si la prière n'est pas acceptée de la façon que nous souhaitons, on ne peut pas dire qu'elle n'a pas été acceptée. Le Sage Créateur le sait mieux, il nous donne le bien qui correspond à notre intérêt quel qu'il soit. Parfois, il transfère à notre au-delà pour notre intérêt nos prières concernant ici-bas. Ainsi de suite... Une prière, qui acquiert la sincérité avec le mystère de la maladie, surtout, si elle provient de l'impuissance et de la faib¬lesse, de l'humilité et du besoin, est très proche de l'acceptation. La maladie est le moyen d'une telle prière. Aussi bien le malade religieux que les croyants qui s'occupent du malade doivent profiter de cette prière.
DIX HUITIEME REMEDE: 0 malade qui te livres aux plaintes en quittant le remerciement! La plainte vient d'un droit. Ton droit n'est pas perdu pour que tu te plaignes. Au contraire, tu devrais beaucoup remercier à juste titre, tu ne l'as pas fait. Sans donner à l'Etre Juste, Son droit, tu te plains injustement comme si tu avait un droit. Tu ne peux te plaindre en regar¬dant ceux qui sont en bonne santé, comme s'ils étaient au dessus de toi. Au contraire, tu as le devoir de remerciements en regardant les pau¬vres malades qui sont au dessous de toi du point de vue de la santé. Regarde les mains coupées, si tu as la main cassée! Si tu es borgne, regarde les non-voyants qui n'ont pas les deux yeux! Remercie Dieu. Oui, personne n'a le droit de se plaindre en considérant jalousement le bienfait qui ne lui a pas été accordé. Et dans le malheur, le droit de chacun, c' est de regarder ceux qui sont en dessous de lui du point de vue du malheur pour qu'il soit reconnaissant. Ce mystère est expliqué dans certains traités avec une parabole. En voici le résumé:
Une personnalité fait monter un mal¬heureux au sommet d'un minaret. A chaque marche de celui-ci, elle donne un bienfait dif¬férent, un cadeau différent. Tout à fait au som¬met du minaret, elle lui donne un très grand cadeau... bien qu'il doive remercier et être reconnaissant pour tous ces cadeaux, cet homme querelleur en oubliant ceux qu'il a reçus dans toutes ces marches-là ou bien sans leur donner la moindre importance, sans remercier, regarde vers le haut en disant: "Ah! Sice
minaret était plus haut pour que je monte plus, pourquoi n'est-il pas plus élevé comme cette montagne-là ou l'autre minaret?" S'il commence à se plaindre, combien c' est ingrat! Combien c' est injuste! De même, un homme provenant du néant à l'existence, sans devenir pierre, ni arbre, ni animal, étant homme, devenant musulman, bien qu'il ait gagné un haut degré de bienfait en vivant la plupart du temps dans la santé et le bien-être; avec certaines anoma¬lies, il ne mérite pas certains bienfaits, comme la santé et le bien-être ou il les perd à cause de son mauvais usage ou de son mauvais choix en se plaignant de ne pouvoir atteindre son objec¬tif, sans patienter, en disant "Qu'ai-je fait pour que cela me soit arrivé?" Car, une telle attitude de critique de la souveraineté divine est une maladie spirituelle plus grave que la maladie matérielle. Avec sa plainte, il aggrave sa mal¬adie comme quand on se bat avec la main cassée. L'intelligent est celui qui patiente avec le mystère de
en s'y résignant pour que la maladie termine son devoir et qu'elle s'en aille.
DIX-NEUVIEME REMEDE: Tous les Noms tels que Beau et Glorieux qui accompagnent le nom de l'Eternel expriment la beauté. Parmi les existants, ce qui est le plus délicat, le plus beau, le plus complet du miroir de l'Eternel, c' est la vie. Le miroir du beau est beau. Le miroir qui montre les beautés du beau devient beau. Aussi, quoi qu'il arrive au miroir de la part du beau, c' est beau; aussi, quoiqu'il arrive à la vie, c' est beau du point de vue de la vérité. Parce qu' il montre les beaux ornements de Beaux Noms qui sont beaux. Si la vie continue tou¬jours dans la santé et le bien-être, elle devient un miroir incomplet. Plutôt, une telle vie sus¬cite l'ennui en faisant ressentir, en quelque sorte, le néant et l'inexistence. Elle diminue la valeur de la vie. Elle transforme en ennui le plaisir de vivre. A cause du souci, l'homme se jette soit dans la débauche soit dans le diver¬tissement en disant qu'il passera vite sa vie comme une peine de prison, en portant hostilité contre la durée de sa vie précieuse, il veut la passer en la tuant vite. Une vie qui se déroule
dans le changement et le mouvement et dans différentes attitudes fait ressentir sa valeur, fait savoir l'importance et le plaisir de la durée de vie; même dans la difficulté et le malheur, on ne veut pas que la durée de la vie passe. Il ne fait pas "ouf! ouf!", à cause de son ennui; en disant "Hélas! Le soleil ne s'est pas couché, aus¬si la nuit n'est-elle pas terminée." Oui, inter¬roge un monsieur très riche et sans travail qui a toutes choses parfaitement à sa disposition sur son lit de repos: "Quelle est ta situation?" Sans doute tu entendras de lui des paroles douloureuses telles que: "Hélas! Le temps ne passe pas, viens, nous allons jouer un trictrac ou trouvons un jeu pour passer le temps..." Ou bien tu entendras des plaintes venant du rêve de l'avenir telles que: "Cette chose me manque, si je faisais ce travail-là!" Demande à quelqu'un qui a subi un malheur ou bien à un malheureux ouvrier qui est dans une situation difficile ou pauvre: "Dans quel état es-tu?" S'il est raisonnable, il dira: "Dieu merci, je vais bien, je travaille. Si le soleil ne se couchait pas tard, j'aurais terminé ce travail; le temps passe vite; la durée de la vie ne s'arrête pas, elle s'en va. En fait, je me fatigue, mais cela passe aussi, tout passe très vite", en le disant, il fait con¬naître son passage rapide avec regret et combien la vie est précieuse. Donc, il comprend le plaisir du passage de la vie et la valeur de la vie avec fatigue et travail. Quant au repos et à la santé, ils rendent amère la vie et l'homme désire son passage.
0 frère malade! Comme il est bien prouvé, avec certitude, en détail dans d'autres traités, sache que l'origine et le ferment des malheurs, des maux et même des péchés, c' est le néant, il est le mal et l'obscurité, les situations telles que le repos, la chute, la tranquillité, l'arrêt, et la stagnation sont proches du néant, ils causent de l'ennui. Quant au mouvement et au change¬ment, c' est l'existence, ils font ressentir l'exis¬tence. Or, l'existence c' est le pur bien, la lumière. Puisque telle est la vérité, la maladie est envoyée dans ton corps comme l'invité pour beaucoup de devoirs; invité qui purifie la vie précieuse, la fortifie, la fait progresser et fait tourner autour du membre malade les autres membres de ton corps; ainsi tu entendras et tu verras les reflets des noms différents du Sage Créateur. Si Dieu le veut, elle partira en finissant vite son devoir. Et elle dira à la santé: "Viens prendre ma place pour toujours, tra¬vaille là, la maison est à toi, bon séjour."